REFLEXIONS. Si le confinement est un signe, pourquoi ne pas lancer un canard.
- laurenttrail94
- 21 mai 2020
- 2 min de lecture
Bonjour, aujourd’hui, je peux reprendre ma plume. N'était-ce pas un signe, en effet, l’image de ces canards place Vendôme diffusées il y a quelques semaines. Et quoi de mieux comme c’est à la mode, que publier ce journal, et ne pas clouer mon bec. Mes projets avancent, mais confinement oblige, au ralenti, et plutôt que l’inaction, passons à l’action. Quelques observations, ni plus, ni moins, l’amateur de cycle que je suis, considérant toujours que nous revenons à un point de départ identique, juste translaté dans le temps.
1) Les corrections sont-elles des crises ? Une correction, c’est quand on a trop fait, une crise, c’est quand on a mal fait.
2) Nos référentiels sont-ils ensuite adéquats, car utiliser les exemples des crises bancaires, de crédit, marchés émergents, pétrolières antérieures donne-t-il des solutions pour résoudre la situation actuelle, qui est une crise sanitaire ? A de nouveaux maux, d’anciens remèdes. Mais qu’en est-il justement du personnel soignant de notre économie et de notre finance, les banquiers centraux? Les marchés les applaudissent. Pendant combien de temps encore.
3) Le QE est-il notre cloroquine ? Un remède qui a fait ses preuves dans d’autres circonstances, bon marché et que l'on peut utiliser en abondance, mais dont les effets secondaires sont loin d’être négligeables.
L’arrivée et l’expansion des QE a complètement et fondamentalement bouleversé le marché des soins en temps de crise économique, sans avoir le recul sur les effets long terme que cela engendrera. Nous avons crée un super-héros, aux pouvoirs extraordinaires, mais qui ne contrôlant plus sa force, devient un danger pour lui-même et pour tous ceux qui l’entourent. Une sorte de Prométhée matinée de Hulk. Nous vivons donc déjà dans ce nouveau monde, ou des demi-dieux, les banques centrales, sont là pour nous sauver pauvres emprunteurs.
C’est pourquoi, les déficits publics vont continuer d’exploser cette année, aux USA, comme en Europe ou au Japon, et la BCE, comme la Fed ou la BOJ vont sans limites racheter cette même dette. 25, 50 ou 100% du PIB, quelle importance. Il ne faudrait surtout pas que les Etats jouent petit bras. Et surtout pas s’en formaliser.
Du panache que diable, êtes-vous des trouillards,
Rachetez sans tarder, ces millions de milliards.
Nous avons là à faire, aux financiers Bayard,
Sans peurs et sans reproches, haro sur le fuyard.
Honnissons l’allemand, glorifions les braillards,
Qu’importe si demain, nous serons vasouillards.
La finance aujourd’hui ? juste colin-maillard,
Que d’aucuns veulent en plus, jouer dans le brouillard.
Mettons notre destin, dans les Banques centrales.
Surtout n’ayez peur ! Toute décision cruciale,
Est bien évidemment, toujours collégiale.
Que donc n’avons-nous là, système combien génial,
Où la dette disparait, si on la rend mondiale.
Augmenter les bilans, la solution idéale,
Surtout n’arrêtez pas, implorent les taureaux,
Encore un instant, je vous prie, Messieurs les bourreaux.
Terminer avec une citation de la Comtesse du Barry, pour un canard, cela allait de foie, pardon de soi.
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