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REFLEXIONS. Quand les marchés confondent vaccins et anabolisants.

  • laurenttrail94
  • 2 déc. 2020
  • 2 min de lecture

Ce qui ne tue pas rend plus fort, selon Nietzsche. Si les effets secondaires des vaccins sont limités, alors oui nous pouvons assimiler vaccins et stéroïdes ; en tous les cas c’est ce que le marché nous dit. Peut-être un argument pour que les 58% de Français qui ne souhaitent pas se faire vacciner le fasse…Mais en attendant s’il y a un qui s’affaiblit à cette annonce, c’est bien le dollar, avec le risque (relatif) que cela représente pour les exportatrices notamment vers les marchés émergents et la Chine.


Ce graphique de Bloomberg a retenu toute mon attention concernant le risque d’une poursuite de cette consolidation du billet vert : l’exposition short en dollar des investisseurs US atteint des plus hauts historiques.


Nous attendons tous le réunion du 10 décembre de la BCE : Qui pour des annonces concernant le retour des dividendes pour les banques européennes (que je n’anticipe pas, voir Réflexions de la semaine dernière), qui pour des annonces sur une nouvelle baisse des taux ou programme de QE encore plus ambitieux. Ce second point servirait d’argument pour les tenants d’une hausse de l’€ qui aurait été trop forte en novembre et de fait envisagent des prises de bénéfices sur l’€ avant la fin de l’année.


Cependant le facteur le plus important dans cette relation €/$ réside dans la future nomination de Me Yellen au poste de secrétaire au Trésor du futur Président. Déjà nous voyons des articles sur une subordination éventuelle de M. Powell à la colombe Me Yellen, et cela relance un thème qui m’est cher : comment garantir l’indépendance d’une banque centrale quand la dernière arme d’un gouvernement réside dans la monétisation de son déficit fiscal. Nommer Me Yellen est bien plus efficace que d’envoyer des tweets et réclamer des baisses de taux pour faire baisser la devise. Les Présidents démocrates, par ailleurs, aiment user de la monnaie pour appuyer une politique plus protectionniste. Surtout si en face vous avez des Gouvernements européens qui hésitent sur le rôle à allouer à la BCE dans le cadre de financement d’un plan de relance et si vous avez une PBOC qui hésite entre soutien à son marché financier (montée des risques de défauts) et contrôle de du risque inflationniste en lien avec le dynamisme économique.


Nous retombons in fine toujours sur le risque d’une montée du risque pays exact corollaire de la relocalisation, avec la devise comme variable d’ajustement et ultime instrument pour relancer l’inflation (importée). Nous nous rappelons comment les USA ont déjà utilisé, avec succès, cette arme en 2008/2009 jusqu’en 2014 et surtout combien quand on utilise cette arme, celui qui agit en premier est le mieux positionner pour gagner ce combat. 1.57€/$ était alors le point haut, soit 30% encore de baisse envisageable.


Privilégier les groupes qui ont une forte activité de production aux USA et qui exportent celle-ci parmi les valeurs européennes, semble le plus logique dans une telle perspective ; et même si l’effet devise joue à court terme contre eux. Nous retrouvons les groupes miniers et pétroliers, des groupes de medtech ou équipementiers aéronautiques.


A bientôt.

 
 
 

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