REFLEXIONS. Poème pour DDM

Aurais-je intitulé, requiem pour DDM,

Qu’alors de défenseur, je basculais fossoyeur.

Pourtant efficace, il est utile à toute heure,

Pour les analystes et gérants qui l’aiment.

Les D seraient jetés, le M en lévitation ?

Plus de dividende, plus d’actualisation ?

Nous savions le modèle à plusieurs inconnues,

Mais qui penserait qu’il serait incongru,

De bien vouloir anticiper un revenu,

Même le temps de la crise parvenu.

Plus qu‘un autre modèle, c’était une religion,

Qu’au résultat va un taux de distribution,

Pour que tout porteur, il s’entend, d’une action,

Reçoive pour son risque une juste rétribution.

Désormais, nous changerons nos habitudes,

Ne croirons plus en rien, juste espérerons,

Que derrière un cash-flow se cache aussi un jeton,

Pour compenser ce risque et cette infinitude.

A distribution l’Etat préfère rétention,

Pour que demain, ils évitent la subvention.

Les régulateurs disent, il faut thésauriser ;

Qu’importe que les actionnaires soient terrorisés,

Pour rester hors de l’eau, il vous faut des fonds propres.

Pour combattre la peste, gardez vos capitaux.

Car pendant la pandémie, comment verser un euro,

Si les caisses sont vides, au diable l’amour-propre.

Suspendre un versement met à mal les valos,

Rompt une tradition, ébranle nos idéaux.

Nous devons nous rabattre sur ses succédanés :

PE et EVA pour Gordon sont damnés,

Le k, g, et le D délivraient leur secret,

D’un titre trouver le prix, devenait alors concret.

Vers où donc nous tourner, s’interroge l’analyste,

Si le feu DDM n’est plus sur ma liste.

Choisissons le DCF, ce n’est pas si mal,

Même si le problème réside dans la valeur terminale.

A ce modèle elle est la tare fondamentale,

Mais clore avec terminale, semble un bon final.