top of page
Rechercher

L'allocataire ne regarde que le loyer (de l'argent).

  • laurenttrail94
  • 3 nov. 2020
  • 3 min de lecture

L’évolution d’octobre / La révolution de novembre.


Une petite lettre de fin / début de mois. Octobre aura été marqué par la montée des inquiétudes en liaison avec une seconde vague, les conséquences d’un confinement, les montées de conflits territoriaux aux frontières de l’Europe et la perspective des élections américaines dans 2 jours. Si les sondages ont raison, ce qui est de moins en moins le cas depuis les épisodes du Brexit, voire même des dernières élections américaines, la victoire du camp démocrate à la chambre des représentants et du Sénat devrait amener un peu de calme sur les marchés. Reste la question d’une remise en cause d’une telle annonce par le Président sortant, une inconnue, qui pèsera sur les indices jusqu’à la reconnaissance totale de cette défaite. Au même moment, la pandémie progresse aux USA, comme dans le reste de l’Europe et les craintes ne concernent plus une récession comme en mars mais une faillite, des entreprises comme des Etats devant les plans de soutien massifs à l’économie.


Les Banques Centrales sont là en soutien et ont les capacités de refinancer les futurs plans de relance à l’image de l’émission par la BCE de 17 Mds € d’obligations sociales pour financer le retour à l’emploi des salariés européens. Elles ont été sursouscrites 14 fois pour des rendements à -0.24% pour du 10 ans et +0.13% pour du 20 ans. Des taux supérieurs donc que ceux proposés par la France ou l’Allemagne, pour un risque quasi identique. 40% des acheteurs étaient d’autres banques centrales ou fonds souverains. La BCE poursuit en outre son programme de rachats d’actifs, comprimant un peu plus les rendements obligataires. De même pour les banques centrales américaine ou japonaise. Au jeu de qui a le plus gros bilan, l’Europe est encore petit joueur, et les USA font tout pour garder la tête. Déficits budgétaires en hausse, nouveaux plans de relance, ce ne sont pas les dollars qui devraient manquer. Pour combler les déficits, mais qu’en est-il de la croissance future ? Qui financera le rebond des PME affectés par la pandémie, la fermeture des frontières et des consommateurs au chômage ?


Les grandes banques privées sont frileuses ou corsetées par la régulation, elles prêtent le strict minimum. Restent les particuliers et les très grandes entreprises, locaux ou étrangers, en direct ou sous la forme de fonds (crédits, actions, cotés ou non-côtés). C’est le gros risque de 2021 : si les valorisations en Europe restent faibles , qui empêchera des acteurs américains ou chinois de mettre la main sur les usines ou centres de R&D européens. Les politiques européens pouvaient faire la fine bouche il y a 2 ans et empêcher des groupes chinois de racheter des fleurons industriels ou de services, pourront-ils continuer à le faire ?

D’où l’intérêt pour des fonds crédits qui financent le reprise, la croissance interne et externe des groupes européens comme de pays émergents (en étant très sélectif). L’investissement en action suivra, sous la forme de fonds thématiques pour profiter de tendances long terme (mais attention à l’effet d’encombrement que l’on constate actuellement et qui conduit à des survalorisations de certaines valeurs semblables à celles des années 2000). La baisse du NASDAQ la semaine dernière de 5.5% nous rappelle que les bonnes surprises sur les résultats ne suffisent plus quand les investisseurs attendent toujours plus.


Le confinement conduit à une vie au ralentit, donc pas question d’agir brusquement mais les semaines qui viennent pourraient donner de nouvelles opportunités d’investissements si cet afflux de monnaie finissait par alimenter un retour de l’inflation, pour de bonnes (espoir de rebond de la croissance en 2021 une fois un vaccin trouvé) ou mauvaises (méfiance vis-à-vis des banques centrales et donc de la monnaie). Dans un cas comme dans l’autre, les matières premières qui souffrent de sous-investissement (minerais) ou des effets climatiques (impact de El Nina sur les biens alimentaires) devraient poursuivre leur surperformance (+5% en moyenne sur un mois pour les matières agricoles et minerais). Seul l’or noir pour l’instant reste dans l’ornière car corrélé à 100% avec les bourses et donc chute de 11% sur un mois ; mais même si nous n’aimons pas les énergies fossiles, à très court terme nous en avons encore besoin. Cela pourrait être la surprise de Noël et dans cette période ou les magasins pour faire vos cadeaux sont fermés, pourquoi ne pas offrir un petit baril à vos proches (les stations-service restent ouvertes): un cadeau toujours utile, original et qui va prendre de la valeur.

 
 
 

Posts récents

Voir tout

Commentaires


0768970729

Formulaire d'abonnement

©2020 par CALIANTE. Créé avec Wix.com

bottom of page